Tristan Bell, toujours plus vite sur sa planche

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Voici un autre texte de la série de 10 sur des athlètes de la région à surveiller au cours des prochaines années. Le tout produit encore une fois par le journal Le Droit. Aujourd’hui, c’est au tour de Tristan Bell d’être en vedette.

Le Droit présente 10 athlètes de moins de 18 ans, des deux côtés de la rivière des Outaouais, qui seront à surveiller dans les 10 prochaines années. En vedette aujourd’hui: Tristan Bell.

Ses parents Chantal et Justin ont participé aux championnats du monde de patinage artistique à deux reprises au milieu des années 1990.

Tristan Bell, lui, ne voulait rien savoir de la danse sur glace. Ce qui l’intéressait? La neige. Et la vitesse.

«Le patinage artistique, ce n’était pas pour moi», avoue-t-il en riant.

L’athlète d’Aylmer excelle sur une planche. Plus précisément en snowboard cross (SBX).

Au point où il a pu participer aux Jeux olympiques de la jeunesse en janvier dernier à Lausanne, en Suisse, quelques jours avant de fêter ses 17 ans. Bell a terminé 19e lors de cette aventure.

Peu de temps par la suite, Canada Snowboard l’a recruté avec trois autres planchistes en vue des championnats du monde juniors qui étaient prévus en mars à St-Lary, en France.


« Tant que je suis sur une planche, je suis content. »— Tristan Bell


L’événement a toutefois été annulé en raison de la COVID-19.

«Je n’étais pas trop content sur le coup», reconnaît Bell. Il se console toutefois à l’idée que ce n’est que partie remise dans son cas.

«Il me reste encore trois ans», dit-il en faisant référence à son admissibilité dans les rangs juniors.

L’autre truc qui l’encourage?

«Chaque année, je deviens meilleur. Je me dis que tout est possible… Sky is the Limit», lance-t-il.

À court terme, une place au sein de l’équipe nationale de développement se trouve dans sa mire. Obtenir ses premiers départs sur le circuit de la Coupe du monde aussi.

Les parents de Tristan Bell avaient participé aux championnats du monde de patinage artistique dans les années 1990. Chantal Loyer et Justin Bell avaient représenté l’Australie.COURTOISIE

«J’aimerais bien terminer sur le podium la saison prochaine sur le circuit Nor-Am», dit-il.

Bell avait percé le top 10 à Beaver Valley au début du mois de mars, prenant le neuvième rang.

Ça fait déjà une décennie qu’il s’amuse sur une planche. Ses débuts ont eu lieu à Edelweiss.

D’abord en faisant des courses alpines.

Son père Justin avait approché à l’époque l’ancien champion olympique de surf des neiges, Jasey-Jay Anderson, afin de lui sugg.rer un entraîneur à Tremblant. Puis il y a cinq ans, fiston a fait le saut vers le snowboard cross.

«Tant que je suis sur une planche, je suis content, lance Tristan Bell. J’aime la vitesse et surtout les parcours qui te permettent d’aller encore plus vite! Je me sens libre. Et il n’y a pas tant de danger que ça.»

Le planchiste d’Aylmer, Tristan Bell

Le planchiste d’Aylmer, Tristan Bell ETIENNE RANGER, LE DROIT

En arrière-plan, le commentaire fait réagir sa mère Chantal Loyer, qui tient à la sécurité du plus jeune de ses deux garçons.

Bell avoue qu’il puise parfois dans l’expérience de ses parents à titre d’ancien athlète élite.

«Mon père me donne parfois des trucs pour m’aider quand je suis un peu stressé avant une course. Il me répète de juste penser à moi, d’arrêter de penser aux autres. Toute ma concentration doit être sur moi.»

Le jeune Bell a pu obtenir un coup de main d’un autre proche ces dernières années. Son oncle Robert Loyer l’a aidé dans sa préparation physique.

Le nom sonne familier? Il s’agit de l’ancien karatéka de l’Outaouais.

«Un des premiers à se battre dans des combats d’arts martiaux mixtes (AMM), souligne Chantal Loyer. Tristan a pu faire un peu de kickboxing avec lui.»

Bell se débrouille bien aussi sur un autre type de sports à planche, mais qui se passe sur le bitume.

Ce dernier a déjà terminé deuxième deux étés de suite chez les 12 ans et moins au classement du circuit mondial junior de longboard, une épreuve de descente sur de longues planches à roulettes. Son brio avait même retenu à l’époque l’attention d’une équipe de marketing embauché par un chef de file mondial des soins oculaires.

On l’a retrouvé dans une publicité d’une compagnie de lentilles cornéennes, Alcon. On voyait défiler à l’écran de jeunes prodiges sur lesquels les gens devraient garder à l’oeil.

Alcon avait peut-être vu juste dans le cas de Tristan Bell.

https://www.ledroit.com/sports/tristan-bell-toujours-plus-vite-sur-sa-planche-94bda03122e7ca82dbe1cb6c7b0d9914?fbclid=IwAR0axVdfol-lpnyZw9D5R240Jbq8buQhK0rlPnvDRX0r5XyAwdFvjy-cICo