À seulement 15 ans, Lydiane Lafleur a fait une entrée remarquée aux Jeux du Québec en BMX, décrochant deux médailles lors de sa toute première participation. Une expérience inoubliable, riche en émotions qui pourrait bien marquer un tournant dans sa jeune carrière.
Pour Lydiane, les Jeux du Québec 2025, c’était d’abord une découverte. « C’était seulement ma deuxième vraie grosse compétition, alors je ne m’attendais pas à monter sur un podium. Un top 5, peut-être… mais deux médailles, c’était complètement inattendu! » confie l’adolescente de l’Outaouais, encore ébahie par sa propre performance.

Elle a d’abord brillé au contre-la-montre, une épreuve chronométrée où seuls les meilleurs temps comptent. « Ils prenaient notre meilleur des deux essais, et c’est mon premier qui a été le plus rapide. » Puis, lors de la course classique, après trois vagues de qualifications et une demi-finale tendue, elle s’est taillé une place en grande finale… et a décroché sa deuxième médaille. « J’étais vraiment, vraiment contente. La finale, c’était intense! »
Le BMX est un sport spectaculaire où la vitesse et la précision sont essentielles. Les courses se déroulent sur des pistes pleines de bosses, de sauts et de courbes relevées. Les pilotes s’élancent debout sur une grille de départ, prêts à franchir chaque obstacle à toute allure. Une panoplie de techniques, du cabrage à l’enroulement, doit être maîtrisée pour performer.
Si les Jeux lui ont permis de se dépasser, ils ont aussi mis en lumière un défi bien réel : la gestion du stress. « Je pense beaucoup, trop même. Avant la demi-finale, j’étais super stressée. » Son entraîneur Jérémie confirme : « Elle apprend encore à se faire confiance, mais cette semaine-là, elle a franchi une étape. Elle a montré à tout le monde et à elle-même qu’elle avait sa place. »

Et cette place, elle ne l’a pas simplement revendiquée : elle l’a imposée. « Plusieurs coachs d’autres régions ont été surpris, raconte Jérémie. Personne ne s’attendait à voir une athlète de l’Outaouais s’imposer de cette façon. Elle a marqué les esprits. » Lui-même a été impressionné : « Le niveau féminin est très fort au Québec. Voir Lydiane se hisser deux fois sur le podium, c’était remarquable. »
Mais la jeune athlète ne se contente pas de briller sur la piste : elle transmet aussi sa passion. Entraîneure au club local, elle encadre les plus jeunes plusieurs soirs par semaine. « J’adore ça. J’aime les voir avoir du fun, puis essayer de leur transmettre ce que moi j’aime tant. »
Cette passion, elle l’a héritée de son frère, qui l’a initiée au sport il y a cinq ans. Si lui a raccroché son casque, elle, poursuit sa route avec enthousiasme. « Ce que j’aime, c’est l’adrénaline, me pousser toujours plus loin. »
Forte de son expérience aux Jeux du Québec à Trois-Rivières, Lydiane regarde maintenant vers l’avant, avec quelques Coupes Québec à l’horizon. «Ça me stresse encore, mais je veux continuer.»
Et à celles qui hésitent à enfourcher un vélo de course, elle lance un message clair : «Essaie. Tu sauras si c’est pour toi. Et si ça ne l’est pas, tu peux arrêter. Mais il faut au moins essayer.»
