AYA RAHMANI SE TAILLE UNE PLACE DANS LE TOP 25 MONDIAL
Le premier combat est sur le point de commencer. L’arbitre donne le signal aux deux karatékas, et la compétition est lancée.
Ce premier affrontement dans une compétition internationale est toujours empreint d’appréhension, car c’est le moment d’observer les styles et techniques de combat des autres nations : « Le début est toujours un peu stressant, car on ne sait pas trop comment se battent les autres nationalités, et il faut adapter son approche en fonction du déroulement du combat, » explique Aya.
C’est exactement ce qu’elle a fait : elle a donné un coup de pied à la compétition et s’est qualifiée pour le deuxième tour.
Le deuxième combat sur le tatami n’a pas été de tout repos. Son adversaire a marqué le premier point, mais l’athlète savait qu’elle avait de quoi se défendre. « Quand tu perds le premier point, il ne faut pas te démotiver ou te laisser affecter pour le reste du duel. Il faut rester concentrée, positive, et aller chercher des points, » explique-t-elle. Grâce à ses coups de poing précis, Aya a remporté ce combat et s’est qualifiée pour les demi-finales.
À une marche de la finale, Aya avait déjà l’ultime combat en tête et a remporté sa demi-finale, la menant ainsi vers la confrontation décisive pour l’or et l’argent.
En finale, elle a affronté la Danoise Hannah Bath, qui n’avait pas perdu un seul point durant toute la compétition. « Je savais qu’elle était très forte et qu’elle avait dominé ses adversaires avant d’arriver à la finale, » dit Aya. Motivée, la karatéka canadienne commence le combat en infligeant deux coups à son adversaire, lui faisant perdre ses premiers points du tournoi.
Malgré une performance solide, Aya s’est inclinée dans les derniers instants du match. « Je voulais finir l’année avec une médaille d’or autour du cou. Cette fin de compétition me motive beaucoup pour les prochains championnats canadiens en avril. Je sais sur quoi travailler et je vais mettre les bouchées doubles à l’entraînement pour y arriver. »
Cet entraînement sera supervisé par son entraîneur, Rock Guidon, également entraîneur de l’équipe canadienne junior de karaté.
C’est au dojo Apex que la magie opère, avec des athlètes comme Aya, mais aussi Hana Furomoto-Deshaies, championne canadienne de karaté et athlète internationale reconnue dans sa discipline.
Rock Guidon nous explique que, selon lui, la rigueur et la passion sont au cœur de chaque entraînement au dojo : « J’ai compétitionné durant 20 ans en karaté, et cela fait près de 30 ans que je suis dans le milieu. La passion est toujours là. Elle se reflète beaucoup chez des athlètes comme Aya et Hana. Elles entrent sur les tatamis avec une passion et une flamme inégalées, et c’est ce qui fait la différence. Avec une passion pareille, c’est plaisant pour nous, les entraîneurs, d’observer cette rigueur et cette discipline que nos athlètes ont pour performer à l’international. »
Les prochains championnats canadiens se dérouleront à Vancouver en avril 2025. Nous souhaitons à Aya et à tous les karatékas de la région une saison pleine de succès et de défis relevés. Continuez à représenter notre région comme vous savez si bien le faire !